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«Prey»

Dans la famille des monstres du cinéma, en voici un redoutable: Predator, cet extraterrestre bipède doté de quatre mandibules, de dreadlocks et d’une combinaison ultra-technologique lui permettant de repérer ses proies en mode thermique et de se rendre invisible. Imaginée dans les années 1980 par le réalisateur et spécialiste américain des effets spéciaux Stanley Winston, la créature a depuis fait passer un sale quart d’heure à de nombreux bonshommes (dont Arnold Schwarzenegger) dans la série de films du même nom (Predator). Les derniers volets ont été des flops. Pourtant, Dan Trachtenberg, jeune réalisateur qui avait déjà tâté de l’alien dans 10 Cloverfield Lane (2016), s’est décidé à ressusciter pour la cinquième fois la bête en l’envoyant… au XVIIIe siècle, dans les plaines d’Oklahoma.

Là vit une tribu d’Indiens comanches et parmi eux, Naru. Cette jeune guerrière veut prouver son courage et son adresse à son frère en pistant un lion des montagnes, mais réalise bientôt qu’un autre prédateur, bien plus dangereux, rôde… Initié par la Fox puis récupéré par Disney, Prey est un curieux objet mêlant arc, flèches et tirs lasers dans des forêts où le plus fort mange le plus faible. Un décor majestueux et inquiétant, une héroïne féminine forte et un sous-texte anticolonialiste qui font de Prey un thriller haletant et honnête, quoique narrativement un peu sec – heureusement, les effusions de sang (vert fluo) ne manquent pas… V. N. Un film de Dan Trachtenberg (2022), disponible sur Disney+

Passe-Temps

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2022-08-13T07:00:00.0000000Z

2022-08-13T07:00:00.0000000Z

https://letemps.pressreader.com/article/281990381302605

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