Lugano: les espoirs de sept Ukrainiens

A l’approche de la conférence tessinoise, sept citoyens livrent leurs attentes et leurs doutes à l’égard de cette rencontre, relativement méconnue en Ukraine, qui devrait contribuer à redresser leur pays

Que pensent les civils de la conférence de Lugano? Récoltant plusieurs témoignages à travers le pays, la journaliste ukrainienne Myroslava Opanasyk, qui a notamment écrit pour Segodnya, Korrespondent et Radio Trek, donne un petit aperçu des attentes mais aussi des doutes qui entourent cette rencontre en Suisse. Un travail réalisé pour le projet «Ukraine Stories». Lancé par le partenaire anglophone du Temps Geneva Solutions, qui traite de la Genève internationale, il a pour but de soutenir le travail de dizaines de journalistes ukrainiens et russes qui ont perdu leur poste ou leur média – mais pas leur savoirfaire.

Alors que les préparatifs vont bon train au Tessin, en Ukraine l’armée a annoncé jeudi une victoire symbolique: le retrait des forces russes de l’île aux Serpents. Cette position stratégique en mer Noire conquise par Moscou était sujette depuis des semaines à des bombardements ukrainiens. La petite île était devenue emblématique dès le premier jour de l’offensive russe, lorsqu’un membre de la petite garnison ukrainienne la défendant avait intimé au navire ennemi réclamant sa reddition d’aller «se faire foutre» avant de se rendre... A Lyssytchansk, ville de l’Est sous pression de l’armée russe, la situation est en revanche «extrêmement difficile», avec des bombardements «très puissants», rendant impossibles les évacuations de civils, selon le gouverneur régional. La Suisse, où sont attendus les 4 et 5 juillet les représentants de quelque 40 Etats et une petite vingtaine d’organisations internationales, pourra-t-elle donner des perspectives à ce pays laminé? Les réponses de sept Ukrainiens.

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