A l’école obligatoire, les masques tombent (déjà)

Il avait été rendu obligatoire dans les classes romandes après les Fêtes en raison d’Omicron, qui laissait craindre le pire, mais le port du masque pour les élèves, c’est fini dès lundi

■ Le conseiller d’Etat valaisan Christophe Darbellay s’en félicite: «Il est logique que les enfants soient les premiers bénéficiaires des mesures d’assouplissement» qui se profilent à l’horizon

■ Et pourtant, dit le pédopsychologue bernois Philipp Ramming, ce n’était pas si grave, car petits et ados s’adaptent facilement lorsqu’une difficulté survient dans un environnement commun

Dès lundi, les masques ne seront plus obligatoires à l’école primaire dans la plupart des cantons romands. Pour les élèves du cycle d’orientation, il faudra attendre quelques jours de plus. Seul Genève maintient les mesures actuelles jusqu’au retour des vacances de février

L’obligation du port du masque à l’école, pour les écoliers romands, n’aura duré que quelques semaines. Dès lundi, la plupart d’entre eux en seront libérés. Délivrés. Le Valais a été le premier à annoncer la nouvelle, ce jeudi matin, via son ministre de la Formation, Christophe Darbellay, sur les ondes de la RTS. Fribourg a suivi, en début d’après-midi. Tout comme Vaud. Puis, dans la foulée, ce fut au tour de Genève, seul canton à adopter une stratégie légèrement différente.

Dans la plupart des cantons romands, la levée de l’obligation du port du masque se fera en deux étapes. Dès le lundi 31 janvier, ce sont les élèves de primaire qui n’auront plus besoin de se couvrir le nez et la bouche pour suivre les cours. Leurs aînés, qui usent les bancs des cycles d’orientation, devront attendre quelques jours de plus. Pour ces derniers, la levée de l’obligation se fera le 7 février en Valais, une semaine plus tard à Fribourg et le 19 février dans le canton de Vaud. «Si la situation le permet», précise l’Etat de Vaud dans son communiqué. A Genève, tous les élèves, qu’ils soient en primaire ou au cycle, devront attendre le retour des vacances de février pour tomber le masque, l’obligation étant maintenue jusqu’au 11 du mois, veille des vacances, inclus.

Nouvelles connaissances, nouvelles mesures

Le port du masque a été rendu obligatoire lors de la rentrée de janvier, en raison de l’apparition du variant Omicron, qui laissait craindre le pire. Trois semaines plus tard, les connaissances ont évolué. «Même si le nombre de contaminations est actuellement très élevé et que les élèves de l’école obligatoire sont aussi concernés par des contaminations dues au covid, les dernières connaissances concernant la dangerosité du variant Omicron, son impact modéré sur le système sanitaire, ainsi que la volonté cantonale de rester attentifs au bien-être et aux apprentissages des élèves permettent cet allégement», souligne le canton de Fribourg dans son communiqué.

L’Etat de Vaud rappelle, de son côté, que «le reste des gestes barrières est maintenu et les élèves qui souhaiteront continuer à porter le masque seront libres de le faire». Tous les cantons précisent également que pour l’ensemble du corps enseignant, du personnel des écoles ou pour les adultes qui visitent un lieu de formation, le masque demeure obligatoire à l’intérieur des bâtiments.

«Il est logique que les enfants soient les premiers bénéficiaires des mesures d’assouplissement, car ils ne font pas partie des groupes à risque»

CHRISTOPHE DARBELLAY, PRÉSIDENT DE LA CONFÉRENCE INTERCANTONALE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE DE LA SUISSE ROMANDE ET DU TESSIN

Egalement président de la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin, Christophe Darbellay se félicite de la levée de cette mesure, qui n’était qu’une «pure précaution sanitaire». «Il est logique que les enfants soient les premiers bénéficiaires des mesures d’assouplissement, car ils ne font pas partie des tranches d’âge à risque face au Covid-19», appuie le ministre valaisan. Le démocrate-chrétien est d’autant plus satisfait que le port du masque à l’école ajoutait des difficultés sur les plans pédagogique et social. ■