Polar byzantin

Les images saintes sont-elles une simple illustration ou une incarnation du divin et donc un objet de culte? On est en janvier 833, dans Thessalonique enneigée. En pleine querelle des icônes, l’envoyé de l’empereur Théophile arrive de Byzance pour mettre bon ordre dans les agissements de l’archevêque Dorothéos. Mission difficile: Léon le protospathaire rencontre bien vite un mort, puis deux autres, un stylite sur sa colonne, des amours hérétiques, des tentatives d’assassinat, des artisans véreux, une poétesse mystique, une abbesse avisée et un fou de Dieu qui ne s’exprime qu’en psaumes. Mais Léon en a vu d’autres, on le sait depuis Le Luth d’ébène (Anacharsis, 2013). Il saura décrypter les messages les plus cryptiques et débrouiller ce noeud de vipères en quelques jours. Il faut passer quelques pages un peu byzantines pour s’habituer à la terminologie médiévale avant de suivre le «porteur de glaive» dans une enquête captivante au coeur des couvents et des palais.