Covid-19 et loi de Murphy

La pandémie ne fait pas que souffrir les jeunes et mourir les personnes à risque. Elle met les bien portants «qui veulent encore se bien porter» en situation d’échec. Succession de déboires qui auraient pu être évités grâce à des lois plus souples et plus raisonnées du Conseil fédéral. «Un lundi ordinaire devenu extraordinaire», ou «Journée d’un prof qui aurait voulu mettre à profit sa seule demi-journée de congé pour sa santé».

7h30: départ en vélo, cinquante minutes de route, cent dix mètres de dénivelé.

8h30-11h10: trois heures d’enseignement, quelques élèves récalcitrants collés pour deux heures. Habituel mais peut-être forcé par le virus.

11h15-12h: trente kilomètres de déplacement en voiture (calculez la quantité de CO2 émise) avec la bicyclette sur le porte-vélos. Se rendre à Nyon, seule piscine du canton à accepter tous les nageurs qui ont besoin de soigner leur dos. Merci la piscine de Nyon! Ce lundi, «fermée pour cause de problème technique».

12h15: frénésie téléphonique: trouver une place dans un bassin des environs pour rentabiliser le trajet parcouru. Curseur au rouge dans tous les établissements «ouverts».

12h30: qu’à cela ne tienne, boire un café, profiter du soleil sur une belle terrasse au bord du lac. Première d’entre elles: fermée le lundi. Toutes les suivantes: pas de consommation de boissons, les seules places disponibles sont pour ceux qui mangent. Avec le masque.

13h15: profonde réflexion. Plan C. Dans une grande jardinerie du coin, acheter un coeur, en poterie, en bois, en macramé, qu’importe, pour un être très cher qui repose au cimetière local et qui aurait eu 100 ans la veille. On y trouve tout ce que l’on veut.

Pas l’ombre d’un coeur. Symbolique!

14h15: prendre de l’argent au bancomat. Bingo! Le seul «truc» qui marche! Flip-Flop.

PS: Ne pensez-vous pas que tous ceux qui ont à coeur de faire tenir cette société encore plus ou moins debout en travaillant comme il se doit n’auraient pas droit à quelques égards?

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